Ecoles

ecolebouddhaChacune des nombreuses écoles du bouddhisme peut, en première approche, être rattachée à l’un de ses trois courants historiques majeurs. Leur nom comprend le suffixe yāna, mot sanscrit et pāli signifiant littéralement « véhicule » et métaphoriquement « voie »

– Pour les adeptes du Theravāda, l’Eveil (ou Moksha) est réalisé quand les empêchements ou actes non vertueux qui lient un être humain à la roue du samsara ont été dissout, lors de la compréhension parfaite et la réalisation des Quatre Nobles Vérités. Cela implique la pratique et l’assimilation du Noble Sentier Octuple.

– Pour les adeptes du Mahāyāna, l’Eveil est en rapport avec la sagesse et la prise de conscience de sa propre nature de Bouddha (la nature essentielle de tout être humain). Le Mahāyāna laisse aux bodhisattvas la possibilité de se maintenir dans le monde sans toutefois produire de karma, par compassion pour les êtres vivants, qu’ils vont alors guider à leur tour vers l’éveil.

– Le Vajrayāna est une forme tardive de bouddhisme, dérivée du mahāyāna, nommée aussi « bouddhisme tantrique » ou «véhicule du mantra secret ». Ses préceptes permettraient aux disciples d’accéder à l’Éveil en une seule vie au moyen d’une discipline codifiée et de pratiques issues des tantras dont la répétition de mantras.

Source: Wikipédia

Selon la tradition bouddhiste indo-tibétaine, il est, en général, admis que le Bouddha Siddhartha Gautama a donné son enseignement en trois tours de roues appelées W: Les Trois Roues du Dharma. La première mise en mouvement de la Roue du Dharma eut lieu à Sārnāth. Il y enseigna les quatre nobles vérités. La deuxième mise en mouvement de la Roue du Dharma eut lieu au pic des Vautours près de Rajagrha (actuellement Rajgir). Il enseigna à ses disciples les plus intelligents les enseignements de la Prajnaparamita qui établissent la doctrine de la Vacuité. Le Bouddha enseigna la troisième roue du Dharma sous « l’aspect lumineux de l’esprit » à Vaishali (dans le Bihar), à Sravasti et sur le mont Malaya. Il y enseigna l’Ālayavijñāna, les trois natures et le Tathagatagarbha c’est-à-dire la Nature de Bouddha.

 

Hīnayāna

Le W: Hīnayāna, terme sanskrit signifiant « petit véhicule », est couramment employé pour désigner le bouddhisme Theravāda et les écoles anciennes, bien que cet emploi soit parfois contesté, en particulier par les pratiquants du courant théravāda. Le terme désignait à l’origine (Ier-IIe siècles) une perspective individuelle (par opposition à universelle) de la libération, et non un courant défini. Par la suite, il a été appliqué par les pratiquants du bouddhisme mahāyāna ou « grand véhicule » à tous les courants qui semblaient privilégier comme but de la pratique la libération individuelle plutôt que la libération universelle de tous les êtres, et dont le seul survivant actuel est le theravāda.

– Le bouddhisme W: Theravāda, en pāli theravāda (« doctrine des Anciens »), en sanskrit sthaviravāda, est la forme de bouddhisme dominante en Asie du Sud et du Sud-Est (Sri Lanka, Thaïlande, Cambodge, Birmanie, Laos, parties du Vietnam), parmi les Chinois d’Indonésie et de Malaisie ainsi que chez certaines ethnies du sud-ouest de la Chine. Son implantation en Occident est plus récente que celle des courants zen ou vajrayāna.

Il est l’héritier de la doctrine originelle du Bouddha Shākyamouni. À cet égard, il est apparenté aux courants définis comme hinayāna par le bouddhisme mahāyāna apparu au début de notre ère. Le hīnayāna est une notion proprement mahayaniste. Hinayāna et theravāda sont des termes souvent employés à tort l’un pour l’autre, malgré les objections de nombreux pratiquants du theravāda. La « doctrine des Anciens » s’appuie sur un canon rédigé en pāli nommé Triple corbeille ou Tipitaka, comprenant de nombreux textes basés sur les paroles du Bouddha, recueillies par ses contemporains et retranscrites quelques siècles plus tard.

> dhammadelaforet.org: Bouddhisme theravada

 

Mahāyāna

Le bouddhisme W: Mahāyāna est un terme sanskrit ( महायान ) signifiant « grand véhicule » (ch: 大乘, dàchéng). Le bouddhisme mahāyāna apparaît vers le début de l’ère commune dans le Nord de l’Inde et dans l’Empire kouchan, d’où il se répand rapidement au Tarim et en Chine, avant de se diffuser dans le reste de l’Extrême-Orient. Voici les enseignements qui distinguent le mahāyāna :

  • La doctrine de la vacuité (Śūnyatā), suivant les sūtras dits de la prajñāpāramitā, d’où éclosent, principalement, les écoles philosophiques Madhyamaka (Voie du milieu) et Yogācāra (Tout est esprit).
  • La quête de l’Éveil (non plus seulement du nirvāna) dans la motivation altruiste et universaliste de la bodhicitta, que développe le bodhisattva jusqu’à la bouddhéité complète. Pour cette raison le mahāyāna peut aussi être appelé bodhisattvayāna, où l’on parcourt les dix ou treize bhumis (Terres), étapes de la voie bodhisattvique; ou encore pāramitāyāna où l’on cultive les six pāramitās.
  • La reconnaissance et l’actualisation de la nature de bouddha présente en chacun, suivant les sūtras dits du tathāgatagarbha, développée en dialectique avec la doctrine du trikāya (triple corps), où le dharmakāya, «corps de réalité» des éveillés, est identifié à l’essence de tous les phénomènes manifestés. Cette perspective conduit aux enseignements et techniques du vajrayāna puis du mahāmudrā et du dzogchen.

W: Madhyamaka , ou Voie du milieu, apparue au IIe siècle, représentée par Nagarjuna et Ashvaghosha. Selon le Madhyamika, il y a une substance indescriptible suprême : la vacuité. Comme dans tous les enseignements bouddhistes, le Madhyamaka utilise la distinction entre la réalité conventionnelle et la réalité ultime, mais l’interprète en tant que vacuité de tous les phénomènes pour la réalité ultime et sous l’angle de l’illusion pour la réalité conventionnelle. La base du Madhyamaka consiste à unir les deux vérités, conventionnelle et ultime. La voie consiste à unir les deux accumulations: – accumulation de sagesse par la pratique méditative et le raisonnement, – accumulation de mérites par la pratique des six pāramitās.

– Le madhymika étend le concept de W: Voie du milieu à sa conception du monde, rejetant les extrêmes qui consistent tantôt à affirmer l’existence intrinsèque du réel, tantôt à la nier. Il n’y a que « vacuité », c’est-à-dire coproduction en dépendance, ou coproduction conditionnée: non pas « cela est (dans l’absolu) » ou « cela n’est pas (dans l’absolu) », mais « si ceci apparaît, alors cela apparaît ». Ici la voie médiane dépasse le cadre de simple pratique pour s’affirmer comme raison philosophique et non-dualité.

W: Cittamātra ou Yogacaras (Tout est esprit) apparue au IVe siècle. Selon cette école, seule la conscience absolue et permanente (Ālayavijñāna) existe. L’enseignement du Cittamātra est dit « idéaliste » : tous les phénomènes sont de la nature de l’esprit. Les phénomènes extérieurs (la matière) n’existent pas. Seule la conscience libérée de la dualité sujet/objet existe en vérité absolue. Une graine ne produit pas une pousse, mais à la perception d’une graine suit la perception d’une pousse. Le monde est compris selon les images du rêve et de l’illusion d’optique.

 

Chinoises

– Le W: Chán (chin 禅 – « méditation silencieuse »), ou W: Zen (jap), transcription du sanskrit dhyāna, est une forme de bouddhisme mahāyāna née en Chine à partir du Ve siècle qui insiste sur la méditation, ou « illumination intérieure » et particulièrement sur la posture dite de zazen. On y rencontre la notion de Satori (jap: 悟り; chin: wù – « compréhension »), terme désignant l’éveil spirituel. Le chemin vers l’illumination est représenté avec le poème des 10 boeufs.

– L’école W: Huayan basée sur le Sūtra Avatamsaka, et W: Tiantai basée sur le Sūtra du Lotus, sont de nos jours de très faible importance numérique, mais leur textes gardent une grande place dans les monastères Chan.

> zen-occidental.net: Qu’est-ce que le Zen?

> jacques.prestreau: Dictionnaire du Zen

 

Japonaise

L’école W: Sōtō ou Caodong (曹洞宗, en japonais: sōtō-shū, en mandarin caodongzong) est la principale école du bouddhisme zen (appelé chan en mandarin) au Japon actuel et qui a un impact en Occident. L’école Sōtō insiste sur la pratique du zazen et écarte l’utilisation trop systématique des kōan. De plus elle affirme la possibilité d’atteindre l’éveil en une seule vie. Dans la pratique du zazen, il convient de distinguer shikantaza : juste s’asseoir de mokusho-zen : l’illumination silencieuse. L’état d’esprit hishiryo, « au-delà de la pensée », est essentiel. On prête à Dōgen la phrase : « Pratique et éveil font un. »

 

Vajrayāna

Le W: Vajrayāna est une forme de bouddhisme, nommée aussi bouddhisme tantrique, dont la compréhension nécessite celles du mahāyāna et du theravāda. Il contient des éléments semblables à l’hindouisme et en particulier au shivaïsme cachemirien. Au Tibet, le vajrayāna et le bön, religion locale, se sont eux aussi influencés réciproquement. Son nom sanskrit signifie « véhicule du diamant », indestructible et brillant comme l’ultime réalité, ou de « foudre », destructrice de l’ignorance, et voie d’une rapidité fulgurante. On appelle aussi ce véhicule mantrayāna et tantrayāna, puisqu’il fait appel aux mantras et tantras; on trouve aussi le nom guhyayāna (« véhicule secret » donc ésotérique, traduit en chinois par mìzōng 密宗).

 

Principale lignée du W: Bouddhisme Tibétain

– Le courant W: Nyingmapa (nyingma: ancien; pa: courant) est la plus ancienne des traditions du bouddhisme tibétain.

W: Kagyüpa: Son nom peut se traduire par « transmission orale ». Elle s’est constituée au XIe s. à partir d’enseignements indiens suivant la W: Lignée du Rosaire d’Or.

W: Sakyapa: Fondée au XIe s.

W: Guélougpa: l’école des Bonnets jaunes

 

Dzogchen

Le W: Dzogchen (tibétain : རྫོགས་ཆེན་, rdzogs chen, contraction de rdzogs pa chen po; sanskrit : Mahâsandhi), « grande perfection » ou « grande complétude », est un ensemble d’enseignements et de techniques d’éveil spirituel du bouddhisme tibétain, basée sur des transmissions à l’origine ésotériques des courants bönpo, nyingmapa, et drikung kagyu, et adopté à titre personnel par le 5e dalaï-lama ; elle a aussi inspiré le 3e Karmapa. Elle est également connue sous le nom d’ati-yoga (yoga extraordinaire) ou Mahâ-ati.

Le W: Mahāmudrā (sanskrit ; Phyag-rgya chen-po en tibétain), « Grand Symbole » ou « Grand Sceau », est un terme sanskrit qui désigne la nature ultime de l’esprit ainsi que l’ensemble des pratiques et enseignements menant à la réalisation de cette nature ultime, la vacuité, pénétrant tous les phénomènes du Samsara et du Nirvana.

 

Ecoles tantriques sino-japonaises

W: Shingon, école du Japon au début du IXe s. Il signifie « mantra » en japonais.

W: Tendai, créé en 805.

W: Shugendo, école ésotérique implantée au Japon au début du VIIe s.

> shugendo.fr

 

– Le W: Tathāgatagarbha, « matrice » ou « embryon » de bouddha, encore appelé « nature de bouddha » ou « graine d’éveil », est le germe renfermant la nature essentielle, universelle et immortelle présente en tout être sensible, cause et potentiel d’illumination (Nirvāna). Cette notion, inconnue du bouddhisme originel dit theravāda, fournit une base théorique à l’élargissement de la pratique aux laïcs – une des caractéristiques du mahāyāna – ainsi qu’à certaines pratiques de méditation visant l’illumination subite, comme le zen ou le dzogchen. Il a pu également constituer un argument en faveur du végétarisme. La notion de tathāgatagharba est liée à celle de bouddha-dhātu (élément de bouddha). Dans les soutras Angulimaliya et Mahāparinirvāna, les deux termes sont employés comme synonymes.

 

W: Les Deux Vérités ou Les Deux Réalités, (sanskrit: satyadvaya), l’une relative ou conventionnelle (sanskrit : saṃvṛti-satya) et l’autre ultime (paramārtha-satya), est une notion fondamentale du bouddhisme qui interprète la réalité (satya) sous deux perspectives. Ainsi, certaines vérités ou désignations sont utilisées dans le cadre d’enseignements par le Bouddha, mais ceci uniquement dans un but conventionnel, afin de les rendre accessible. L’école Mādhyamaka utilisera ces deux vérités dans sa doctrine.

 

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