Samadhi

vacuitelogoLe Samâdhi (skrit: समाधि, sam-ādhi: complet maintient de la conscience) est un terme du yoga hindou et du bouddhisme. Son usage généralisé a entraîné un important élargissement sémantique: ce substantif masculin signifie « union, totalité, accomplissement, achèvement, mise en ordre, rangement, concentration totale de l’esprit, contemplation, absorption».

  • Dans le bouddhisme, ce terme a deux acceptions : concentration, et établissement dans l’éveil (huitième membre du noble sentier octuple).
  • Dans l’hindouisme, c’est le nom de la huitième et dernière étape de l’ashtânga-yoga, durant laquelle l’esprit du yogi réalise la « réalité ultime ».

Source: Wikipédia

Vacuité

W: Śūnyatā, terme sanskrit, (devanāgarī: शून्यता ; en pāli suññatā, en chinois kōng 空), désigne dans le bouddhisme la vacuité des êtres et des choses, leur absence d’être en soi (anātman) et de nature propre (svabhāva), autrement dit l’inexistence de toute essence, de tout caractère fixe et inchangeant. Elle s’applique aux choses aussi bien qu’aux pensées et aux états d’esprits. Elle est beaucoup liée à l’ainsité (tathātā).

> buddhaline.net : La Vacuité

> matthieuricard.org : La vacuite

> vipassana.fr : Stephen Batchelor – La Vacuite

W: Nirvāṇa est un terme sanskrit (devanāgarī : निर्वाण)2, calque du pali Nibbāna (निब्बान), qui signifie « extinction » d’une flamme ou d’une fièvre, étymologiquement « ex-spiration3 » , et par extension « apaisement » puis « libération ». Dans son acception bouddhique, qui est la plus commune aujourd’hui, ce terme désigne la finalité de la pratique bouddhique, l’Éveil (bodhi). Il est au-delà de toute description et ne peut être défini que négativement comme la fin de l’ignorance, facteur essentiel de la coproduction conditionnée, et des trois soifs : désir des sens (kāma-taṇhā), désir d’existence ou vouloir-vivre (bhava-taṇhā) et désir d’annihilation (vibhava-taṇhā).

W: Satori (japonais 悟り satori ; chinois :悟 ) est un terme du bouddhisme zen qui désigne l’éveil spirituel. La signification littérale du mot est « compréhension ». Il est parfois utilisé à la place de kenshō (見性 chinois : jiànxìng (voir la nature) ), toutefois kenshō désigne la première perception de la nature de Bouddha ou vraie nature – une expérience qui ne dure pas. Le satori par contre désigne une expérience qui se prolonge, à l’instar d’un bébé qui apprend à marcher – après beaucoup d’efforts il se tient debout, trouve son équilibre et fait quelques pas puis tombe (kenshō). Après un effort prolongé l’enfant se rendra compte un jour qu’il peut marcher tout le temps (satori).

– La notion d’W: Eveil spirituel (ou encore « illumination » et « réalisation de soi » ou simplement « éveil »), communément associée au bouddhisme et à l’hindouisme, désigne un état de conscience supérieur dans de nombreuses religions et philosophies1 et l’aboutissement d’une voie religieuse ou spirituelle. Cette notion évoque traditionnellement une libération totale de l’ego (en tant que « moi » commun) et l’avènement d’une nouvelle conscience unifiée avec l’univers ou avec le divin, selon les croyances. Un tel état de conscience qui ne pourrait, par nature, être défini par les mots, est censé ouvrir l’individu à la connaissance spirituelle, au ravissement de l’âme, à un sentiment de communion ou une perception holistique de l’existence. L’expression a pris un sens aux contours plus flou dans les courants New Age, où les acceptions et les traductions les plus diverses de la notion sont parfois amalgamées.

 

Dans le Bouddhisme

Le samâdhi est associé à la pratique de samatha bhavana (développement de la tranquillité). La concentration mentionnée ici est donc un état d’esprit particulier.

Plusieurs niveaux de concentrations sont distingués :

  1. Concentration grossière, ou préliminaire (parikamma samadhi). Il s’agit des premières expériences d’un méditant. Il est capable de maintenir son esprit sur un signe appris pendant quelques secondes seulement, voire quelques minutes.
  2. Concentration d’approche (upacara samadhi). Le méditant ne considère plus l’objet initial mais se concentre sur le signe réfléchi (une image embellie de l’objet initial). Par exemple, dans la pratique de Anapanasati, le souffle sera perçu comme soyeux, lisse ou délicieux. La concentration peut être maintenue beaucoup plus longtemps.
  3. Concentration d’insertion (appana samadhi). Il y a unification avec l’objet de concentration et développement d’un état de conscience altéré (dhyana).

La méditation vipassana développe également un type de samâdhi appelé khanika samadhi (concentration momentanée), dirigée non pas vers un objet fixe comme avec samatha, mais sur des phénomènes changeants du corps et de l’esprit.

 

Dans le Bouddhisme Zen

Les traditions chinoise et japonaise du boudhhisme ont beaucoup insisté sur la notion de triple pratique du dhyâna qui est éveil:

  1. Sila: le sens traditionnel est respect des préceptes et action vertueuse, mais le terme désigne ultimement l’action dépourvue de toute contamination egotiqu
  2. Prajnâ:vision et compréhension hors de toute projection personnelle
  3. Samâdhi: désigne traditionnellement les différentes formes de la concentration élargie

Ultimement, dans le Bouddhisme, le samâdhi est non-demeure et absence de tout point d’appui. De là, ce qui est non attachement est samâdhi. Ce n’est donc ni se détourner délibérément des pensées et des images ni chercher à y demeurer, ni encore chercher à se concentrer sur un seul point ou objet. Celui-ci est renoncement à toute production de la conscience et jusqu’au renoncement à l’idée même de renoncer.

Cependant, les différentes formes de concentration visant à pacifier progressivement l’esprit peuvent être des moyens utiles menant au samâdhi ultime.

 

La quête du buffle sauvage

Pour illustrer l’ascension vers la maîtrise de l’esprit, maîtrise préludant à l’Illumination-Eveil, l’iconographie chinoise a pris le buffle. Les exemples d’éléphants fous, parsemant jatakas, soutrâs et sastras, sont significatifs des dégâts qu’ils peuvent occasionner, malgré leur placide utilité, tout comme le mental chez l’être humain. D’où une nécessité impérative de ce dressage.

Source : bouddha.ch : Les 10 pas de la Quête du buffle

> aedes.over-blog.com : Les dix tableaux de la quête du buffle

 

Dans le Yoga

Le mot samâdhi, dans l’hindouisme a les significations suivantes : – le huitième et dernier membre du Râja-Yoga, – état d’union avec le Dieu personnel ou d’absorption dans l’Absolu, – état de supraconscience, passage sur l’un des plans de conscience supérieurs à l’état de veille.

En Inde, ce que l’on appelle samâdhi représente des paliers de réalisation, chacun d’eux étant un samâdhi particulier. Dans les Yoga-Sûtra, on distingue deux grandes subdivisions de samâdhi : avec ou sans suppor, ou selon la nature de l’objet

  • Samprajñāta (dev: संप्रज्ञात, contemplation avec conscience, avec activité de la pensée) samâdhi ( ou sabîja samâdhi), est caractérisé par l’activité mentale vrittis encore active ; la notion d’égo est encore présente. L’état supérieur du samprajnâta est désigné par le terme de vivekakhyâti ou prasamkhyâna samâdhi, discrimination entre le Soi et le non-Soi, aboutissant à l’Asamprajnâta samâdhi.
  • Asamprajnāta (dev: असंप्रज्ञात, contemplation sans conscience, sans activité de la pensée, sans support) samâdhi (ou nirbîja samâdhi).
  • Savicara, de (savi = avec) Le savichâra-samâdhi (contemplation avec délibération) est accompagné de d’activité du mental (vritti), centré sur des objets subtils : temps, espace et causalité.
  • Nirvichâra, de (nir = sans) Le nirvichâra-samâdhi (contemplation sans discrimination) est une contemplation sans (nir) activité du mental (vritti), où temps, espace, causalité se sont résorbés, de sorte qu’il n’y a que vacuité.

Lorsque le nirvichâra-samâdhi débouche sur la paix du Soi, on l’appelle ânanda-samâdhi (contemplation en béatitude) (ânanda = « béatitude, félicité »). L’appellation asmitâ-samâdhi (contemplation en conscience) est une appellation à éviter, car asmitā (dev: अस्मिता) signifie « sentiment du moi, confusion issue de l’égoïsme ».

W: Turīya (dev: तुरीय) est un terme sanskrit qui signifie le quatrième état de conscience au-delà de ceux de veille, rêve et sommeil. Dans les différents courants de philosophie monastique hindoue, Turīya (ou chaturtha) est un État de conscience pure. Il s’agit d’un quatrième état de conscience qui sous-tend et qui transcende les trois états de la conscience commune : l’État de la conscience éveillée (Jagrata), l’État de rêve (svapna), et le sommeil sans rêve (susupti).

> yogapartout.com: Yoga en francais | Turiya

swamij.com: Yoga meditation levels (EN)

swamij.com: Om mantra and 7 levels of consciousness (EN)

> sivanandaonline.org: Turiya of the Fourth State

 

Le Wu Wei

W: Wú wéi (chin: 无为) est un important concept du Taoisme. Une de ses perspective est que Wuwei signifie l’action naturelle – les planetes tournent autour du soleil, elles tournent mais sans chercher à tourner, ou lorsque les arbres poussent, ils poussent mais sans action définie. Ils « sont » naturellement. Le Wuwei pourrais se définir comme le « non-agir » actif. Faire quelque chose sans y penser, juste en le faisant.

Dans la philosophie chinoise, le laisser faire est un principe que l’on retrouve dans le Dao De Jing et au cœur du taoisme ou du confucianisme. On le retrouve également dans les mises en pratique dans des arts martiaux comme le tai-chi ou dans le zen, où ce laisser faire consiste entre autres à relâcher le contrôle rigide de soi pour laisser parler le corps. C’est une forme de maintien énergique des équilibres qu’il ne faut pas confondre avec une interprétation à l’occidentale de laisser aller.

> taoism.net: Living

> jadedragon.com: Tao

Phowa – Wikipedia, the free encyclopedia

> Amitabha France – association

> Espace sacré – Sacred space: La pratique du Phowa

> Théosophie | Renaître, troisièment retour réguier évolutif

 

Pleine conscience

L’exercice de pleine conscience le plus pratiqué est la Pleine Conscience de la Respiration, à réciter intérieurement. « J’inspire, je prend conscience de mon corps. » « J’expire, je détent mon corps. »

 

« Avant l’Illumination, coupe du bois, transporte de l’eau. Après l’Illumination, coupe du bois, transporte de l’eau ». (Proverbe Zen)

On traduit le Wu Wei par « non-agir conscient », pour lequelle les titres, les doctorats et toutes les connaissances intellectuelles ne servent plus à rien, et où l’ermite est l’égal d’un roi (…)

L’homme est un fils de Dieu, perdu, qui mendie en haillons dans le royaume alors qu’il est destiné à monter sur le trône.

 

evolution.overblog: #Polarités# fin du guerrier# et du sauveur du monde

 

Voir aussi

buddhanet.net: Metta Bhavana: Cultivation of Loviing-kindness

S’assoir en paix – Ching Tsuo

autresdimensions.com: Le Soi

Sankalpa (force des pensées)

conscience.33.free.fr: Vivre de lumière